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La Gazéification Hydrothermale,
une nouvelle voie prometteuse pour valoriser au mieux des déchets organiques humides en produisant un maximum de gaz renouvelable

La gazéification hydrothermale est un procédé innovant de conversion thermochimique à haute pression (210 à 300 bars) et haute température (360 à 700 °C) de déchets organiques humides, seuls ou en mélange, en un gaz renouvelable injectable dans le réseau après traitement. L’eau, utilisée comme réactif principal dans des conditions bien spécifiques, est indispensable pour le fonctionnement du procédé.

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La technologie permet de valoriser principalement des déchets d’origine biologique comme des :

  • boues issues de stations d’épuration,

  • digestats issus d’installations de méthanisation,

  • effluents agricoles dont les effluents d’élevages,

  • effluents organiques industriels (agro-alimentaires, chimiques, papetiers, …)

  • déchets organiques humides urbains.

mais aussi d’autres déchets comme de nombreux plastiques, en mélange ou souillés, étant non recyclables dans l’état, évitant ainsi leurs incinération ou enfouissement.

Un procédé aux multiples externalités positives

La technologie convertit plus de 90% de la matière organique en gaz. Elle permet de récupérer de grandes quantités d’eau, de métaux, de sels minéraux dont le phosphore, le potassium mais aussi de l’azote pouvant servir à la production de fertilisants pour l’agriculture.

La quantité des déchets ultimes, limités à la présence de métaux lourds et quelques inorganiques, est réduite a minima d’un facteur 15 ! La technologie élimine en plus au passage toutes traces d’éléments pathogènes.

Fonctionnant 24h/24, une installation de gazéification hydrothermale convertit l’intrant en quelques minutes avec un rendement énergétique élevé (75 à 85%).

Une technologie particulièrement bien adaptée au traitement de l’ensemble des effluents organiques

La gazéification hydrothermale apporte une réponse alternative à l’épandage (digestats pollués ou limité par l’épandage) et à l’incinération, peu efficace pour des déchets contenant beaucoup d’eau.

Face aux 400 millions de tonnes par an de déchets organiques humides générés en France, cette nouvelle technologie apporte à la fois un gain considérable de temps et de coût de traitement tout en optimisant leurs valorisation et empreinte écologique.

Ce formidable outil de valorisation de déchets humides complète le bilan très positif via d’autres bénéfices :

  • Une forte diminution voire une suppression totale des coûts (taxes comprises) du traitement des déchets ultimes (incinération, enfouissement, …) et de leur transport,

  • Une réduction des besoins énergétiques pour le séchage ou la déshydratation ainsi que de l’utilisation de produits chimiques (coagulant, floculant, …) améliorant nettement le bilan des émissions de gaz à effet de serres associées,

  • Une multiplication des recettes via la vente du gaz renouvelable produit et la valorisation des résidus liquides (eau de qualité a minima industrielle) et solides (métaux, sels minéraux et azote).

Une technologie en cours d’optimisation finale dont le début d’industrialisation est prévu d’ici 2025 

Les principaux développeurs estiment que leur technologie va atteindre l’échelle industrielle d’ici 2025 avec des installations équipées de modules pouvant traiter chacun jusqu’à 4 à 6 t/h d’intrants. En France, la filière estime qu’une capacité de production de gaz renouvelable issu d’installations GH d’au moins 2 TWh/ an en 2030 et de 50 TWh/ an en 2050 est atteignable.

La première installation GH industrielle en Europe sera aussi, de loin, la plus grande au Monde 

La société néerlandaise SCW Systems prévoit de passer son 1er projet GH industriel en mode commercial d’ici fin 2022. Totalisant 20 MWth avec 4 modules, une extension du projet à 100 MWth est prévue d’ici 2025.

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